Il était une fois !

 

Il était une fois !    non ça ne commence pas comme ça et de toutes façons nous ne nous marions pas à la fin !

Je n’ai que 5 ans de cyclo et peu d’expérience, l’idée des 4 montées est venue petit à petit, puis a germée au point de m’inscrire pour devenir fêlé. Un collègue Bruno, a eu l’air séduit aussi. Après 2 reconnaissances à voiture et une descente et remontée d’Anglefort à vélo, je suis prêt mais doit reporter 2 fois pour cause d’orage, finalement la météo étant propice, chaude, mais propice je décide ; ce sera le lundi 27 juin (et là appel de Bruno le vendredi après-midi : je le fais avec toi)

 

27 juin

7h35, la voiture est au sommet, avons 35 mn de retard sur l’horaire prévu, nous nous apprêtons à descendre à Culoz pour le remonter ; 8h05 nous avons fait tamponner les cartes par Mme Binaud de la boulangerie et nous remontons. Pas grand-chose à dire sur cette montée, si ce n’est que la vue est superbe avec ce ciel bleu, 9h50 au sommet refaisons le plein des gourdes et mangeons un gâteau. Nous avons décidé de faire Artémare en 2 pour alterner les faces et pour les 22%, descente par Virieu direct, il faut des bons freins et se jeter dans le mur au passage 22% est un peu stressant .

 

10h27 tamponnés par le stadium, nous démarrons, tout doux jusqu’au passage à 19%, là les muscles des jambes deviennent durs, Bruno passe, je dois m’arrêter 20 m avant la fin des 22%, déçu….je pousse sur une centaine de mètres pour trouver un virage pour pouvoir redémarrer, ça grimpe dur encore mais je passe ; arrivée en haut 12h28, nous mangeons un peu, (la moitié de notre repas)plein des gourdes et descente sur Anglefort.

 

13h45. Nous sommes prêts à remonter après être passé à l’Auberge d ’Anglefort pour le tampon, et nous montons, j’appréhende un peu, j’ai encore les cuisses dures et puis je suis monté à vélo une fois par ici, c’est dur, un peu avant le carrefour nous nous arrêtons pour souffler un peu, nous n’avons plus d’eau et il reste environ 10 kms avant le sommet, Bruno regarde mon vélo et me dit »pourquoi tu ne mets pas le 27 tu en baverais moins, je lui réponds que je suis sur le 27, lui me dit que non il reste un pignon, effectivement le 27 ne passe pas, je viens de faire 2 montées et demi sans me rendre compte que j’étais en 30/25, quel idiot

Je bricole un peu pour que le 27 passe au détriment du 12,dont je n’aurais pas besoin et on redémarre, le passage à 14% me parait beaucoup plus long que tout à l’heure, un rallye de vielles motos belges nous dépasse à intervalle régulier, elles font un bruit d’enfer et doivent rouler au mélange, l’odeur est désagréable lorsque l’on cherche de l’air, arrivée  au sommet16h, nous mangeons le reste de notre repas, plein des gourdes et là pas de soucis dans la descente, nous repérons la source à Lochieu. Pas beaucoup de commerces ouverts le lundi à Champagne, mais la pharmacie l’est et le pharmacien applaudit, en disant que sa voiture a déjà du mal à faire une montée…

 

17h16, nous repartons sans histoire, nous faisons un arrêt à Lochieu, pour remplir les gourdes et nous mouiller la tête, il fait toujours chaud. Encore un arrêt après les 2 kms à 14%,pour les muscles et le dernier bout pour les 4 montées,19h44 nous arrivons en haut, il n’y a personne, on passe la ligne la main dans la main et le bras en l’air, le Mont Blanc est en face majestueux, et nous nous sommes fiers, nous étions venus pour 4 montées , nous l’avons fait, dans la douleur par moment, mais on l’a fait, nous remballons, encore tout fiers et redescendons à l’Auberge du Grand Colombier, avons peur que ce soit fermé, mais non, la dame nous reçoit gentiment, nous commandons 2 bières, si vous saviez comme j’en ai rêvé de celle là surtout en remontant Anglefort sans eau, elle est délicieuse.

Voilà, ce n’est pas du roman, ni une grande odyssée ; juste un défi entre amis, et la satisfaction de l’avoir réussi, et puis découvrir des pentes comme ça à vélo, c’est quelque chose.

 

Merci à Bruno

Merci aux fêlés

Merci  tous les commerçants que nous avons dérangés et qui se sont montrés très gentils et très souriants

Merci aux décors.

 

 Laurent Pointier Bruno Michallet - juin 2011