Petit récit rapide de ma sortie complètement fêlée

 

Arrivée à 6h à Culoz. Je ne sais pas combien de faces je vais pouvoir faire, mais pourquoi pas en tenter 10. Premier problème : je pars presque un quart d’heure après le lever du soleil, donc avec un premier handicap.

Ce n’est pas grave, j’essaie quand même de partir à un bon rythme à 6h03.Mais étant donné que je suis en autonomie complète, je dois monter plusieurs bidons en plus pour avoir mes ravitos sur les autres faces. Du coup, la première montée est longue (1h19’), donc l’objectif va être compliqué.

Les deuxième et troisième montées (par Artemare et Anglefort) se font plus rapidement (1h13’ et 1h14’ respectivement), donc l’objectif reste atteignable.

La quatrième (par Champagne) est aussi courte, mais la descente est beaucoup plus longue, donc l’aller-retour est long (27’ pour la descente et 1h11’ pour la montée, alors que les autres descentes se font plutôt autour des 20 minutes).

En revenant à Culoz, je vois que l’objectif est toujours atteignable, mais je ne sais pas si je vais pouvoir tenir ce rythme longtemps.

Je prends de nouveau plus de bidons avec moi pour les monter, mais avec un rythme plus faible (1h27’) pour récupérer un peu et profiter de la sortie (car sinon, j’aller subir tout le long, tant pis pour l’objectif : montée 9 faces pour une première, ça serait déjà bien !).

De même pour la montée par Artemare (1h20’) où les forts pourcentages commencent à être long (j’ai un 36x28, mais avec la fatigue, ça commence à être limite !). Là, je me dis que c’est dans la tête, donc je ne zigzague pas et reste en danseuse tout le long. Je m’arrête au niveau de la fontaine pour remplir mes bidons car avec la chaleur je bois beaucoup plus qu’au début (et le bar en bas à Artemare est fermé). Par contre, je m’aperçois que mon boyau avant est dégonflé. J’essaie de le réparer avec ma bombe anti-crevaison. Ça a l’air de marcher, mais mon boyau n’est pas bien gonflé. Comme c’est un peu dangereux,au sommet,je demande au commerce qui vient d’ouvrir s’ils ont une pompe, mais il n’en a pas encore monter une. Donc, je décide de redescendre à Culoz en allant doucement, mais le boyau éclate dans les lacets. Heureusement, j’ai eu apparemment un bon réflexe car je ne suis pas tombé, mais je dois donc continuer la descente en courant à pied. Ce n’est déjà pas évident de descendre ce genre de pente avec des chaussures de course à pied, mais avec des chaussures avec cales auto, encore moins. Du coup, j’objectif des 10 montées est forcément mort pour de bon puisque je perds environ une demi-heure à cause de cet incident.

Je repars donc pour les trois dernières montées et je m’aperçois que si je continue dans le rythme plus faible des deux dernières montées, je ne vais même pas pouvoir terminer les 9 montées dans les temps. Donc, je m’oblige à avoir un rythme proche du début (1h20’ par Culoz et 1h12’ par Champagne), même si c’est un peu difficile(avec quelques coups de moins bien de temps en temps!).

J’ai donc tout donné dans la dernière montée (1h14’ par Anglefort) où je sentais que je manquais terriblement d’énergie et d’eau, mais je m’accroche (tout au mental !).

En haut, je vois, direction Artemare, un début de couché de soleil et donc je sais que je suis dans les temps ! Ouf !

Par contre, la dernière descente sur Culoz c’est faite avec une hypoglycémie et de la pluie qui me refroidissais sur place, donc il me tardait d’arriver à ma voiture !

En conclusion, même si mon premier objectif n’a pas été atteint, je suis content d’avoir réussi 9 montées dans les temps malgré les incidents, ma complète autonomie (à cause de laquelle, j’ai eu bien soif de temps en temps) et le fait d’être tout seul tout le long (j’ai croisé des gens, mais personne en montant étant donné que c’était en semaine et que ce n’était pas encore les vacances).

Mais, je retenterais sûrement dans les prochaines années, avec une belle expérience qui ne pourra que m’aider dans la gestion des montées !

 

Damien JEANJEAN - 2 juillet 2020