Une bien belle journée

 

Une bien belle journée sur les routes du géant du Bugey en ce mois d'octobre.

 

On commence en douceur après un petit échauffement rafraîchissant sous la brise presque glaciale d'Anglefort au petit matin. Heureusement, les rayons du soleil combinés aux pourcentages des premiers kilomètres n'ont pas tardé à faire tomber la veste. Une première arrivée au sommet avec un magnifique panorama sur la chaîne des Alpes en guise d'encouragement dans les alpages du haut du col.

 

On continue avec quelques bâtons dans les roues, ou plutôt une roue dans les bâtons (et les feuilles !) dans la première descente en direction de Culoz avec la visite surprise d'une petite crevaison qui m'a valu un léger retard sur mes calculs. Mais le mécontentement alors occasionné s'est vite transformé en bonheur grâce à la vue surprenante qu'offre les lacets de la route de Culoz qui reste selon moi, la plus belle face à grimper.

 

Une rapide pause ravitaillement au sommet de cette deuxième montée pour redescendre ensuite sur la commune de Champagne. Je ne peux pas dire avoir été très séduit par l'aller-retour Lochieu-Champagne qui m'a paru un peu vide de sens et superflu dont le but est certainement d'ajouter à cette face quelques kilomètres et un peu de dénivelé supplémentaires. Allez, ce n'est qu'un petit effort de plus qui sera récompensé par la vue sur le Valromey qui se découvre petit à petit tout au long de cette dernière montée. Les jambes commencent à bien piquer et la fatigue se charge de ralentir ma course. Finalement, le timing s'avère parfait pour terminer la journée en beauté avec, dans la dernière ligne droite, une course contre le soleil qui s'éclipse dans des teintes à couper le souffle (problématique pour pédaler !) derrière la série des montagnes du plateau d'Hauteville, le tout freiné par un vent du sud en pleine face, m'ayant fait terminer en seconde position, quelque secondes derrière l'astre du jour immédiatement rattrapé par un épais brouillard venant, de sa profondeur satinée, voiler le ciel flamboyant du soir.

 

 

Rudy  LOCATELLI - octobre 2020